Charles Richard-Hamelin s’impose sur la scène musicale internationale comme un pianiste « hautement sensible » (Gramophone), animé par « une grande profondeur de sentiments sans la moindre [...]
Chopin : Ballades et impromptus
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Ils en ont parlé
Richard-Hamelin rend [l’Impromptu nº 3 de Chopin] envoûtante et, pour compléter le disque, il rend avec brio l’éclat pianistique de la pièce Fantaisie-Impromptu […]. Un récital exemplaire d’œuvres de Chopin. Interprétation : ★★★★★.
— BBC Music Magazine
Richard-Hamelin réinvente cette musique adorée (et maintes fois interprétée) mais d’une façon rayonnante. Chaque passage musical est chéri et révélé de façon exquise, et l’auditeur se voit envouté.
— The WholeNote
Son implication intellectuelle et émotionnelle dans ces œuvres est palpable ; alors qu’il couvre une large gamme dynamique, son interprétation n’est jamais exagérée ou extravagante. En lire plus ici…
— CBC Music
La critique musicale, indépendante et non complaisante, est utile pour vous dire que ce disque est immense. […] La 4e Ballade de Charles Richard-Hamelin, chef-d’oeuvre du disque, est balayée par un souffle épique sans la moindre déviation de la ligne et avec un luxe de raffinements. Les Impromptus, plus volubiles, sont du même niveau. […] ★★★★★. En lire plus ici…
— Le Devoir
Quand on écoute Charles Richard-Hamelin jouer Chopin, c’est comme si on entendait ces mélodies, ces rythmes, ces épanchements pour la toute première fois, avec un émerveillement candide, totalement neuf et immaculé. En lire plus ici…
— ICI Musique
Informations sur l'album
Cette intégrale des ballades et des impromptus de Frédéric Chopin permet d’apprécier deux versants importants de son œuvre : parallèlement au souffle narratif dont témoignent les ballades, les quatre impromptus révèlent une autre facette de Chopin en nous rapprochant de son talent d’improvisateur.
Les ballades de Frédéric Chopin
Les ballades de Frédéric Chopin sont les premières œuvres instrumentales à porter ce nom, originellement utilisé pour désigner des pièces vocales raffinées. De forme très libre, elles présentent toutes quatre un parcours psychologique similaire, dans lequel la tension va en s’accroissant jusqu’à une fougueuse coda. Elles sont également caractérisées par leur rythme ternaire, qui souvent donne l’impression d’un battement de cœur (op. 23) ou d’un bercement (op. 38, 47, 52) et par leur ton sérieux. Écrites entre 1831 et 1842, elles témoignent de l’évolution de l’écriture pianistique de Chopin : la Ballade nº 1 en sol mineur, op. 23, dont il commence la composition à Vienne au printemps 1831, alors que ses compatriotes souffrent de la répression russe à la suite de l’insurrection de Novembre, montre que le jeune homme s’éloigne du « style brillant » de ses débuts pour créer ce « monde nouveau » et plus personnel qu’il évoque dans une lettre à son ancien professeur, Józef Elsner. Achevée à Paris en 1835 et publiée l’année suivante, cette œuvre suscite l’admiration de Robert Schumann, qui avoue la préférer à toutes les compositions antérieures de Chopin. Si cette première ballade brille par une cohésion et par une fluidité formelle attribuables à la parenté de ses deux thèmes principaux et au soin apporté aux transitions, il en va tout autrement pour la Ballade nº 2 en fa majeur, op. 38, commencée en 1836 et complétée lors du désastreux séjour de Chopin à Majorque avec George Sand lors de l’été 1839. Constituée de la juxtaposition d’épisodes contrastants, au caractère tantôt pastoral, tantôt furieux, cette ballade commencée par un paisible andantino en fa majeur – que Chopin jouait souvent en public sans la suite – s’achève avec un bref rappel de celui-ci, cette fois dans la lugubre tonalité de la mineur. Débutée l’année suivante et terminée chez George Sand à Nohant lors de l’été 1841, la Ballade nº 3 en la bémol majeur, op. 47, se distingue par son atmosphère plus ensoleillée. Là où les deux premières ballades se terminent sur une note sombre, la troisième ballade se clôt plutôt sur une fin triomphale. C’est aussi à Nohant, l’année suivante, que Chopin compose la majeure partie de la Ballade nº 4 en fa mineur, op. 52, qu’il achève à son retour à Paris à la fin de l’été 1842. Plus méditative, plus lyrique que les précédentes, cette œuvre, par sa subtilité harmonique et son raffinement contrapuntique, est l’une des premières, avec l’Impromptu nº 3 en sol bémol majeur, op. 51, qui appartiennent pleinement au « style tardif » que Chopin développera jusqu’à sa mort prématurée, en 1849.
Les impromptus de Frédéric Chopin
Après les ballades et leur vaste architecture formelle viennent les impromptus, de dimensions plus restreintes, qui montrent l’affection de Chopin pour les miniatures et les morceaux de salon. Les impromptus op. 29, 51 et 66 sont construits selon une forme ABA, où B revêt, le plus souvent, un caractère introspectif. Avec son plan formel beaucoup plus libre, où aucune section n’est répétée à l’identique, l’Impromptu nº 2 en fa dièse majeur, op. 36, se rapproche davantage d’une pure improvisation, où des idées parfois disparates se coulent l’une dans l’autre de façon organique. L’ordonnancement des impromptus sur cet enregistrement correspond à leur ordre de publication : la Fantaisie-Impromptu, op. 66, a été composée autour de 1834, soit avant les trois autres impromptus (respectivement écrits en 1837, 1839 et 1842), mais est parue de façon posthume en 1855 – l’épithète « fantaisie » étant d’ailleurs un ajout de Julian Fontana, qui a réalisé la première édition de cette œuvre.
© Florence Brassard