Charles Richard-Hamelin s’impose sur la scène musicale internationale comme un pianiste « hautement sensible » (Gramophone), animé par « une grande profondeur de sentiments sans la moindre [...]
Chopin : Concertos nº 1 et 2
Choisissez votre plateforme d'écoute
Ils en ont parlé
[…] Charles Richard-Hamelin amène la vitalité de la partition au piano dans cet enregistrement énergique de ces deux oeuvres. En lire plus ici…
Un sens du phrasé, de la fluidité des lignes et surtout de l’attente, ne fut-ce qu’une fraction de seconde, telle une essentielle respiration, avant d’entamer la prochaine idée, tout cela fait de son Chopin l’un des plus naturels et vivants sur la scène musicale actuelle. En lire plus ici…
[Ces interprétations des concertos de Chopin sont] fort possiblement parmi les meilleures. […] L’excellence du jeu et la complicité avec l’orchestre ne font nul doute. En lire plus ici…
— La Presse
La discographie de l’OSM inclut maintenant deux enregistrement exceptionnels des concertos pour piano de Chopin avec cette récente interprétation par Richard-Hamelin et Nagano, qui trouve une place méritée aux côtés de l’interprétation très encensée de Martha Argerich et Charles Dutoit de 1999. En lire plus ici…
— CBC Music
Alliant la sensibilité à la poésie, Charles Richard-Hamelin se fait « fragile », avec un supplément d’âme qui nous cloue sur notre siège. Enveloppé par un orchestre qui évite toute plasticité, ce Chopin est fascinant. En lire plus ici…
— Le Journal de Montréal
Écoutez l’orchestre et le pianiste respirer ensemble, dans chaque ligne, chaque mouvement, prenez le temps de sentir la délicatesse, la vulnérabilité de la musique de Chopin sous les doigts de l’un de ses plus vibrants interprètes. Cet album est une offrande, un baume et une étreinte. En lire plus ici…
— La Scena Musicale
C’est d’une beauté… […] Magnifique. Écoutez l’émission ici…
— Médium Large, ICI Première
Du haut de ses 29 ans, Richard-Hamelin combine donc l’impétuosité et l’expérience nécessaires pour offrir des interprétations de haut niveau, et Analekta en a produit un témoignage d’excellente qualité. En lire plus ici…
— Voir.ca
[…] Le 1er Concerto s’inscrit parfaitement dans le moule esthétique de Charles Richard-Hamelin, une approche marquée par une élégance raffinée et un vrai tact. En lire plus ici…
Informations sur l'album
Réunis pour la première fois en enregistrement, l’Orchestre symphonique de Montréal et le pianiste Charles Richard-Hamelin présentent les concertos pour piano et orchestre de Frédéric Chopin, deux œuvres pleines de fraîcheur et de poésie écrites alors que le compositeur était à l’aube de la vingtaine.
Le Concerto pour piano nº 2 en fa mineur, op. 21 et le Concerto pour piano nº 1 en mi mineur, op. 11
En 1829, la fin des études musicales de Chopin s’accompagne de la nécessité de penser à l’avenir : dès le mois d’avril, il est question que le jeune musicien quitte Varsovie pour faire rayonner ses talents dans toute l’Europe. La composition du Concerto pour piano et orchestre nº 2 en fa mineur, commencée en 1829 et terminée en 1830, et celle du Concerto pour piano nº 1 en mi mineur1, complétée la même année, ne seraient pas sans rapport avec cette idée.
Habituellement plutôt discret en ce qui concerne ses œuvres, Chopin sort de cette réserve dans deux lettres à son ami d’enfance Titus Woyciechowski, au sujet des deuxièmes mouvements de ses Concertos. Ainsi écrit-il, le 3 octobre 1829, à propos du Larghetto du Concerto no 2 en fa mineur : « peut-être pour mon malheur, j’ai déjà rencontré mon idéal que je sers fidèlement depuis six mois sans lui parler de mes sentiments. J’en rêve ; sous son inspiration sont nés l’Adagio [Larghetto] de mon concerto et, ce matin, la petite valse que je t’envoie ». Cet idéal, c’est la jeune chanteuse Konstancja Gładkowska, collègue de Chopin à l’École supérieure de musique de Varsovie. Ce mouvement de forme tripartite a une teneur opératique : très ornementées, les sections extérieures évoquent le bel canto, tandis que la section centrale fait plutôt penser à un récitatif. Au sujet de la Romance (Larghetto) du Concerto nº 1 en mi mineur, Chopin est encore plus explicite: « L’Adagio du nouveau concerto est en mi majeur. Je n’y ai pas recherché la force. C’est plutôt une romance calme et mélancolique. Il doit faire l’impression d’un doux regard tourné vers un lieu évoquant mille charmants souvenirs. C’est comme une rêverie par un beau temps printanier, mais au clair de lune.
Les troisièmes mouvements sont des rondos très vifs, dont la métrique à deux ou à trois temps sert de canevas à une stylisation concertante de danses traditionnelles polonaises. Inspiré de la mazurka – danse à trois temps caractérisée par l’accentuation de temps faibles –, le dernier mouvement du Concerto en fa mineur a des couleurs résolument campagnardes avec l’utilisation des violons col legno battuto (avec la baguette de l’archet) et les mélodies du piano souvent jouées à l’octave par les deux mains. Ludique et plein d’humour, le troisième mouvement du Concerto en mi mineur est tributaire d’une autre danse traditionnelle, le krakowiak.
Le Concerto en mi mineur sera créé publiquement le 11 octobre 1830 au Théâtre national de Varsovie. Couronné de succès, ce concert sera le dernier que donnera Chopin dans le pays qui l’a vu grandir : le 2 novembre, il quitte la Pologne pour n’y plus jamais revenir.
© Florence Brassard
—
1 Si cette deuxième œuvre est aujourd’hui connue comme le Concerto pour piano nº 1 en mi mineur, op. 11, c’est que sa publication, en 1833, a précédé de trois ans celle du Concerto nº 2 en fa mineur, op. 21, qui porte de fait un numéro d’opus ultérieur.